OMOTE GYAKU

Tout d'abord, merci à Jean François pour le document en pdf. "omote gyaku kote dori" (reçus par email cette semaine).

"omote gyaku kote dori", est une technique que l'on aborde régulièrement lors des cours et des stages du "dojo Alésia". Cela dit, c'est bien plus qu'une technique... je m'explique, la pratique nous fait découvrir une multitude de détail technique en lien avec "omote gyaku kote dori", mais la découverte ne s'arrête pas là.

Une des découvertes, c'est la connexion (lien entre "uke, tori"...). Focaliser son attention sur le fait de réussir la technique en oubliant aucun détail, et/ou en oubliant l(a)e partenaire amène à une imitation purement mécanique, que l'on peut qualifié de : "sans vie", en quelque sorte. Mettre de la vie dans le mouvement, dans la technique donne cette idée de connexion.

"omote", que l'on peut parfois traduire par "extérieur", me fais penser que dans la technique "omote gyaku kote dori", on peut y voir (à condition de prendre du recul sur ce que l'on fait ou pas) notre rapport au monde extérieur. Par rapport au monde extérieur, j'entend, la qualité de présence (présence aux autres pratiquant(e)s, présence à soi... on est pas tout seul). Souvent, on a tendance à ramener les bras vers soi (au niveau du ventre, ou des cuisses...) lors de la torsion extérieur sur le poignet (souvent ça bloque, pour différentes raisons). Cela me fait penser à quelqu'un qui ramène tout à soi (qui ne voit que soi). Un peu comme un(e) pratiquant(e) qui ne tiens pas compte d'une vérité qu'offre le(a) partenaire au moment de l'expérimentation (de cette technique) ne voyant que la sienne, par exemple.

Je constate que je crois comprendre la technique (les différentes phases techniques, l'élaboration...) mais pas la beauté du mouvement, celle qui se cache dans l'instant (l'esprit de la technique...). C'est un peu comme si je me retrouvais dans un endroit magique à un moment délicieux sans être capable de voir la beauté qui se dégage de l'instant, sans être capable de vivre pleinement (simplement) cet instant. Les préoccupations techniques (les désirs...) dans l'instant m'empêche d'accéder à une compréhension plus profonde et moins superficiel du mouvement.

Merci encore, et à bientôt.


Raphaël.