Mercredi 16 Mars 2011 :

Le cours a été axé sur les Kyojitsu avant de repartir sur des choses plus abordables ou plus techniques.
Disons comme a dit Jean François, il faut faire ce que ne serait pas faire
un homme ordinaire. Quand Virginie a fait son Kyojitsu spécial, même moi vu de l'extérieur , je me suis dit qu'elle avait arrêté la technique pour recommencer et nous enseigner autre chose, alors que juste après elle a repris le combat. Impressionnant quand même et ça doit être déstabilisant au possible quand on est devant.
C'est le même principe que Jean François a dit, d'oublier le combat l'espace d'un instant.

C'était une journée où il valait mieux ne pas regarder ma pratique, où j'avais été
déstabilisé voire perdu par la journée pénible au travail, c'est un de ces jours où tout va de travers
et où on est pas ouvert pour faire des choses non habituelles, où on est pas en forme pour se donner un peu plus. J'ai essayé de ne pas le montrer mais malheureusement ça transparait dans ce que l'on fait voire dans
le malaise intérieur pour ceux qui le sentent. Bref j'ai fait au mieux même si c'était bien "merdique" sur les nouveaux exercices comparé à d'autres fois. Je crois ce qui sort de l'ordinaire, sera à travailler chez moi aussi tout comme je fais pour d'autres techniques. Disons j'ai beaucoup d'ego et pas d'intelligence du corps ou de la pratique.

Ca a été un cours un peu spécial quand j'ai eu la chance de pratiquer avec David,
Je crois qu'il a mis les points sur les "i" Il m'a répété à plusieurs reprise : "il n'y a pas de conviction"
ou "faut pas faire n'importe quoi" lors des Kyojitsu.
J'ai pu voir à quel point il a progressé et à quel point on ne triche pas avec lui , il n'y a pas de semblant. S'il ne sentait rien dans l'intention ou si ma technique marchait pas, c'était vite vu.
Pour le Kyojitsu je cherchais trop à copier bêtement ce qui était fait sans le sentir ou essayer de le vivre. Je crois que j'ai besoin de faire un gros "n'importe quoi" avant d'afffiner et de mieux faire peut être ? Un peu comme avec certaines techniques où j'avais du mal avant ?
J'ai compris plus tard chez moi comment en gros on doit faire en étant en face de Uke lui donner l'impression que l'on est dans le mode "Duel" ou "confrontation" et qu'il faut garder la "pression" , bloquer son Fudoken avec hargne en restant dans le "duel", puis lors du Kyojitsu il faut relâcher un bref instant (une seconde maximum), puis revenir brusquement (par surprise ou quandUke s'y attend plus ?).
Le petit truc ça peut être un bref regard à coté "discret", Uke croira à quelque chose de bizarre ou qui va pas ! Moi je partais carrément à 2 mètres en essayant de penser à autre chose, j'avais rien compris car c'était bien trop "téléphoné" et bien trop gros en combat réel. bref je n'ai compris que chez moi que ça doit être subtil , ou très innattendu ou subtil.
J'ai même imaginé un Kyojitsu ou on lancerait une pièce de monnaie en l'air , ou pour un fumeur un simple bruit de briquet ou une petite flamme subite de briquet, ou pourquoi pas lui tourner le dos en criant n'importe quoi (pour donner un Keri arrière après ?), ou simplement faire le fou un bref instant avant de revenir à la normale
avec une attaque ou projections surprise. Bref je crois c'est un gros terrain d'exploration.

Je ne peux que remercier David les fois où il m'a remis à ma place en me disant que c'était du gros "n'importe quoi" ou "Ca ne marchera jamais" ! Ca m'a rappellé le précédent stage où j'ai eu la chance de pratiquer un enchainement avec Pierre.Là c'était pareil il n'y avait pas de mouvement du style "on apprend" ou "on fait pas à pas" ou "en douceur", c'était comme en combat réel sans concession, et sans le bon contrôle ou précision ça pouvait devenir dangereux pour moi rapidement surtout vu l'enchainement et le Keri à Suzu !

Disons que hier a été une de ces journées où je me forces à venir et où je suis pas "dedans" du tout,et je le sais, ou on a envie de rester dans ses habitudes en terrain connu et où il faut se faire violence.
Mais au moins ça aura été riche en enseignements.

"SHIKIN HARAMITSU DAIKOMYO"