Lundi 23 mai

Ce soir nous avons vu des techniques proposées par Laurianne & Ilona, issues de leur travail avec Nobushi Sensei (si j'ai compris correctement, l'ayant pris en cours de route).

La fluidité de ces mouvements m'a un peu déconcerté, moi qui essaye de bien tout décomposer pour assimiler. Du coup, je dois essayer d'accorder un peu plus d'attention au tempo que j'insuffle à mon mouvement, et à la réaction d'Uke. Quelques essais m'ont montré des résultats totalement différents ; en allant plus vite que mon mouvement saccadé/mécanique, j'avais l'impression de me précipiter un peu, pour constater que Uke était encore plus surpris que moi.

Une autre difficulté fut celle des placements : réussir à "aspirer" l'attaque tout en se déplaçant (et constater en même temps les nombreuses possibilités ainsi ouvertes). Je m'aperçois que

• j'ai beaucoup de travail avant de ne plus me focaliser sur une ou deux parties de mon corps
  
• j'ai tendance à compenser un mauvais placement en mettant de la force dans les bras pour faire la suite du mouvement
  
• je décolle toujours mes talons

PS: ce fut aussi le dernier cours de David pour cette année. Au revoir !

Oui ce fut un cours très instructif, et de haut niveau (en tout cas c'est ce qu'il m'a semblé ^^''').

Par contre, il me semble que c'est "Noguchi Sensei" et non "Nobushi Sensei"!

Ce cours m'a semblé être de haut niveau par le fait où il fallait que tout notre corps soit conscient afin de pouvoir exploiter ce que Uke nous offrait une fois celui-ci déstructuré.

Il y a un bon nombre de mouvement que je n'ai pas pu faire correctement, à mon grand désespoir, et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Mais c'est peut-être justement dû au fait que j'ai trop essayé que je n'y suis pas arrivé? Je me souvient de ce que m'a dit David après le cours: " tu essayais trop de penser à comment faire. Tu te concentrais trop là dessus"
Etant donné cela, est-ce que par le fait que toute mon attention était dirigée sur quoi faire, à trouver le bon timing, à faire le bon déplacement... etc, que j'en oubliais d'avoir conscience de mon corps?

J'ai également remarqué que les techniques avec les quelles je n'étais pas à l'aise ou que j'avais beaucoup de mal à reproduire, ce n'était pas des techniques que j'aurais pensé de moi même où que j'aurai exécuté de cette manière. Bon il est clair que mon niveau me limite aussi, mais existe t-il également un lien ici? Est-ce que la manière dont on exécute une technique et son efficacité dépend entièrement de notre personnalité (hors mis le niveau du pratiquant) et donc de la façon de l'exécuter avec laquelle on est le plus à l'aise, avec laquelle on est moins amené à réfléchir et donc on ne se focalise plus sur "comment dois-je faire" et que par conséquent nous devenons plus attentif à ce qui se passe ou se qui peut se passer entre Uke et soi?

En tout cas, je suis ressorti de ce cours complètement vidé! J'ai tellement essayé de mettre tout ce que j'avais, que au bout de la première demi-heure du deuxième cours je me suis senti complètement vidé de toute mon énergie, j'avais l'impression de tenir que grâce à ma volonté.

Un grand merci donc à Lauriane et Ilona de nous avoir donné un cours si riche en enseignement. Je pense que j'en ai pour une bonne année de travail sur ce qui nous a été donné pendant ce cours que ce soit au point de vu exécution des techniques (déplacement, distance, opportunité...) qu'au point de vu "existentiel" par rapport à mes nombreuses questions qui ont fusées dans ma tête à la suite de ce cours.

Et bien sûr un grand merci à David qui a pratiqué avec moi ce soir là. J'espère qu'il pourra à nouveau rester avec nous l'année prochaine à son retour

Ce que nous faisons et la façon dont on le fait est déjà un travail sans aucune emprunte.
Quand on nous montre un mouvement, celui ci veut dire beaucoup de choses, et si on fait ce qu'on sait faire ou ce qu'on croit savoir faire, on se limite tout seul.

Tout est a prendre, si le bras se pose de cette manière ou que le corps est dans cet axe particulier ça veut dire quelque chose.

Nous avons insisté hier soir sur le fait de sortir de nos connaissances, surtout quand on vous montre le style d'une personne, d'un shihan en l'occurence.

Ce n'est pas parce qu'on voit un ura gyaku dans une forme en particulier, que lorsqu'il apparait dans un mouvement, on doit le reproduire de cette manière là, bien au contraire!
C'est déjà comme ça, en prenant le risque de sortir de nos connaissance qu'on s'autorise à découvrir et quelque part à progresser, et ainsi l'essence du mouvement se dessine.

Qu'on soit famillier ou pas avec un mouvement n'est pas important, ça l'est dans le sens ou on commence à se reconnaitre, mais ça n'est pas une barrière, plutôt une bonne nouvelle, parce que tu sais là où tu dois travailler.