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Lundi 23 novembre 2009

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Julio
Thomas
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Message  Thomas Lun 23 Nov - 11:53

Voici un rapport "à chaud" pour ce cours très riche, intense et spectaculaire.

On sent comme un air du Japon qui continue de planer sur le Dojo. Depuis le retour de Jean-François, de Virginie, de Nirin', d'Ilona et de Lauriane, nous vibrons encore de leurs récits, des démonstrations et de la renommée du Dojo Alesia qui, comme il a été rappelé, dépend de nous tous.

Echauffements et musculation
"Lorsque vous sentez que ça commence à aller mieux, que vous progressez, et bien ... rajoutez une difficulté !"
sunny

Ukemi - Brise-chutes
nb: je n'ai malheureusement pas pu retenir les noms (help! silent ). Sumimasen ...
? (saut sur l'avant des bras ,amorti avec les mains et roulade sur un coté) - zenpo kaiten ?
? (position Ura ichimonji no kamae, jambe et bras glissent vers la jambe opposée, poser le genoux sur le pied, roulade sur les épaules, retour position ira ichimonji) - Yoko kaiten ?
? (sur genoux, pieds armés au sol (?), tomber sur les muscles des avant-bras (pas sur les main ni sur les coudes) sans décoller les pieds) - Ukemi Nagare ?
? (Roue "classique", debout)
? (debout, chute directe en inversant la position tête/pied (jeter l'épaule vers le sol ? ), en tombant les jambes à plat, non croisées et la tête bien droite (bloquer la nuque ?) : assez déstabilisant je trouve ... Jean-François a précisé que c'était la plus simple et la moins dangereuse. Bravo aux courageux débutants ! cheers )

Travail sur le déplacement et sur les torsions
Jean-François nous a livré deux enseignements qu'il a retiré du Japon, et sur lesquels il va travailler désormais. Il nous a confié qu'il ne pratiquait en fait que deux fois par an, entouré D'Hatsumi Sensei et de tous les autres Shihan, de "ses" Uke. Le reste du temps, il travaille et étudie ces techniques. Quelle chance nous avons de pouvoir partager cela ! Merci.

- Une application du déplacement sur l'attaque de Uke (un mouvement de la jambe arrière très délicat, discret, mais qui est "surpuissant" et qui permet d'entrer en interaction avec Uke). Il faut agir dans la réaction, provoquer quelque chose de nouveau et réagir une nouvelle fois dans la (ré)réaction qui suit. Jean-François semble flotter autour et contre Uke (Basile ne pouvait même plus se relever). Dans tout ce mouvement, un coup va peut-être atteindre Uke ... ou peut-être pas (l'intension ?)... A pratiquer pour un débutant, je trouve que c'est au début déstabilisant, car on ne sait comment provoquer une réaction chez l'autre. Mais en faisant le vide, en attendant l'instant, des "choses" se passent, et on enchaîne tant bien que mal. C'est comme un jeux.

- Une torsion ne doit pas venir seule. Il faut multiplier les points de torsion. Jean-François nous a montré comment appliquer cela aux désormais fameuses techniques Omote Gyaku et Ura Gyaku. Basile a pu nous livrer ses sensations. (Quelque chose d'intéressant sur le contact des corps de Uke et Tori, mais dont je ne me souvient plus toutes les subtilités).

Cérémonie
Puis nous avons assisté à une remise des diplômes pour les ceintures noires.
Je n'ai pas pu retenir le grade de chacun (help!), mille excuses, mais surtout ... j'espère n'oublier personne... un grand bravo à vous !
- Basile
- Ben
- Ilona
- Jade
- Éric
- Lauriane
- Jérémie

Thomas

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Message  Thomas Lun 23 Nov - 22:06

Une bonne nuit de sommeil ravive d'autres impressions :

- Jean-François face à une attaque de 5 Uke : à partir des 2 premiers (envoyés au sol), les attaques suivantes sont déjà perdues d'avance.

- Uke peut être considéré comme une corde une fois le contact physique établi (à préciser ...)

- A un contre cent ... celui qui est seul peut gagner car : il a la force des cent, alors que chacun des cent n'a que la force d'un seul

- Hatsumi Sensei dit : "Nous sommes tous connectés". Bien garder cela à l'esprit.

Thomas

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Message  Julio Mar 24 Nov - 0:26

Sur attaquer peut être , peut être pas :
C'est peut être une hésitation qui met l'adversaire dans un état dans lequel il ne sait pas s'il doit attaquer ou se défendre ? ou une alternance des deux ?
Je ne demandes pas la réponse, je ne poses qu'une hypothèse.
Il m'était arrivé sans faire exprés d'attaquer et en pleine attaque d'hésiter, penser à autre chose, ce qui a déstabilise Uke qui est resté sans réaction, mais peut être que c'était dû à autre chose ou que ce ne serait pas possible en situation réelle de combat ?


La notion de vide (détachement) en plein enchainement de techniques ou lors de l'attente d'une raction de Uke ; est à mon avis ce qui est le plus dur à y arriver dans la pratique, car notre ego pense toujours à la technique ou à quelque chose (ne serait ce que la ceinture de Uke , ou l'intention de gagner via la technique).
Alors que j'avais lu dans un livre qu'il faut juste penser à ne pas perdre (ce qui est plus facile à dire qu'à mettre en pratique); mais est ce que penser à ne pas perdre n'est pas déjà penser ?
Je ne demandes pas la réponse.

Peut être un jour avec la pratique arrivera t on à répondre en partie à ces questions ?
Julio
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Message  Invité Mar 24 Nov - 2:22

Bonjour Julio,
A propos de la notion du vide que tu évoques si bien, mon mental a souvent bloqué dessus. Je me posais sans cesse la question de savoir comment être "vide" dans la pratique quand bien-même le mental "déborde" ? Car comme tu le soulignes, penser à rien (être "vide"), c'est déjà penser à quelque chose (être plein).

Je ne prétend pas te donner une réponse car je cherche toujours.
En revanche, je souhaite te faire partager mon point de vue.

Dans le Bujinkan, je crois qu'on cherche à atteindre le mouvement naturel, c'est à dire laisser le corps trouver une réponse adaptée à la situation, quelle qu'elle soit. On lit l'adversaire (ressenti, intuition) pour ne faire plus qu'un avec lui. Tout en étant fluide dans les mouvements, on passe d'une technique à une autre librement.

Les bras n’adoptent pas de forme de combat, et le but n’est pas de verrouiller le corps pour empêcher toute attaque mais plutôt d’être mobile afin de pouvoir recevoir et utiliser la force du partenaire. Cette « garde sans garde » illustre le concept de Mu Kamae (garde vide ou sans garde.)

Tout cela ne peut être accompli sans des fondations solides (Ten Chi Jin), qui ont permis au corps d'enregistrer les notions essentielles telles que les postures, le mouvement, l'ancrage/stabilité, la non-force, le ki (puissance), l'adaptation, kokyu,...

Avec le temps, les techniques et la forme de corps (dûs à la pratique) ammènent à être vide.
L'appel ou l'intention s'estompent laissant place à la forme naturelle, que l'on ne voit pas ! (shizen no kamae).

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Message  Julio Mar 24 Nov - 4:49

Bonjour Gregory,

Merci pour ton point de vue qui est trés interessant.

Peut être des pratiques comme le Zen peuvent permettre de plus facilement se mettre en état de vide, de ne pas se laisser emporter par le torrent des pensées et les laisser passer les pensées comme les nuages qui défileraient dans le ciel ?

Peut être le Zen c'est même oublier que l'on a écrit un post sur le forum dés qu'il est envoyé !

Cela me rappelle une autre anectode : la conduite en voiture
Cela m'était arrivé quelquefois, de me rendre compte que j'avais pris un ou deux gros tournants sans avoir regardé la route , en pensant à autre chose ou en changeant un CD !
Comme si cela avait été fait automatiquement mais pas par moi intentionnellement, peut être.Là peut être aussi je me trompes, peut être l'habitude d'avoir déjà pris cette route des centaines de fois ?

Je crois que l'on doit plus essayer de ressentir les sensations et entrer à l'intérieur de soi, plus ressentir son corps ; plutôt que penser aux détail visuels ou à ce que l'on fait.
Peut être même pratiquer les yeux fermés quelquefois par exemple ?
Julio
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Message  lauri Mar 24 Nov - 9:07

Effectivement ces premiers cours soulèvent beaucoup de questions et mettent en évidence des axes de travail.
Rassurez vous agir dans la réaction m'est aussi difficile.
meme si a un moment on essaye moins de faire les choses, on laisse plus aller, d'est quand même pas la même chose que d'agir dans la réaction.
Et pourtant ça parait si simple quand jean-françois le fait.
En ce qui concerne le cou porté pas porté, l'idée serait de lancer un cou et de ne pas savoir soi même si il va ou pas arriver.
C'est l'instant qui choisi, mais au moment ou on le lance on est persuadé qu'il va arriver.
Et ensuite, bien sur que uke réagit, on ne peut pas savoir comment mais c'est à ce moment là qu'on entre dans sa réaction.
Ce qui implique d'avoir une une idée global de tout ce qui pourrait se passer, ou même plus encore de ne pas savoir mais juste être suffisament là au bon moment pour entrer quand il le faut ou il le faut.
Bien sur ce que je dis là ce sont des pistes, et le travail est à venir.
Ce que nous a apporté jean françois est d'une richesse incroyable, au delà du mouvement alors que pour nous c'est déjà compliqué.
Je crois qu'avant il nous montrait des mouvements, maintenant il rempli l'espace, l'habite, et on se rend compte qu'un mouvement n'est pas qu'un mouvement.

En ce qui concerne l'état de vide, je crois que c'est une erreur de croire qu'on peu le trouver ailleur que sur le tatami.
jean-françois nous dit souvent qu'on est en état de méditation lorsque uke attaque.
Fermer les yeux et faire appel à des sensations n'est pas non plus une bonne solution, j'ai testé et ça n'a rien donné de bon.
Le travail de ses bases est une solution, travailler et encore travailler pour avoir des bases suffisament solide pour avoir confiance en elles et dépasser le fait d'y penser pour travailler autre chose.
Mais ça vient avec le temps et encore le travail.

Je voulais faire aussi un petit clin doeil à isabelle qui a fait un très joli mouvement en fin de cours.

lauri

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Message  Admin Mar 24 Nov - 10:31

merci pour vos messages...
il ne faut pas vous décourager, car lorsque vous me regardez, vous regardez plus de 20 ans de pratique, alors que vous venez de commencer!!!!soyez patient, votre niveau sera plusgrand que le mien, un jour.

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Message  Thomas Mar 24 Nov - 23:11

Cela ne doit pas nous décourager mais au contraire, nous encourager à pratiquer encore, à travailler les bases avec acharnement. Je trouve qu'il est aussi très enthousiasmant et motivant de "voir" ce qui se passe (ou une partie en tout cas), bien que l'on ne puisse pas le comprendre, l'expliquer ou le reproduire. C'est une chance que nous avons de pouvoir débuter dans ces conditions : un Sensei qui offre tout et qui nous accompagne, des Sempai attentifs, rigoureux et travailleurs. Cela participe à notre progression perpétuelle. Il faut s'en réjouir.

Concernant les questionnements de Julio, cela m'interpelle aussi. Je ne sais pas si le zen, fermer les yeux ou tout autre chose peut aider à faire le vide sur l'instant et manoeuvrer Uke dans la réaction. Je pense que chacun doit trouver la technique, le moyen d'être prêt, selon sa sensibilité et ses appréhensions. L'expérience est un facteur déterminant je pense.

Quoi qu'il en soit, cela ne peut pas faire de mal non plus, dans la vie de tous les jours, de se "détacher", de vivre dans la réaction du monde et des personnes qui nous entourent. Cela peut également passer par le travail sur la respiration, que nous pratiquons parfois lors des échauffements (mais surtout à chaque instant de notre vie). La respiration a un rôle primordial sur notre mental, notre subconscient et sur notre attention le tatami ... cela fera sans doute l'objet d'un post prochainement!

Thomas

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Message  Ben Mer 25 Nov - 2:13

Et bien j'attends ce post avec plaisir !

J'ai beaucoup aimé ton interprétation du mouvement dans " vivre dans la réaction du monde". Ça me plaît bien et illustre bien l'idée de travailler et de développer une entreprise par exemple dans une société en crise. Agir et vivre dans la réaction du monde... Ça peut ^tre une des forces de l'enseignement... C'est quand même sympa, non ? Wink

Ben

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Message  Guillaume Mer 25 Nov - 12:28

Pour des raisons professionnelles, je n'ai pas pu venir ce soir. Mad Aussi, j'en ai profité pour avancer dans mon nouveau post.

Un mouvement parfait est un mouvement sans mouvement parasite !
Pour ceux qui étaient là au premier stage, cette phrase a obligatoirement un goût de déjà vu… Lundi, j’ai eu l’impression que ce principe ne s’appliquait pas uniquement aux techniques mais avait un champ d’action bien plus large. Pourquoi je dis ça ? Les chutes, bien sûr !
J’avoue qu’en regardant mes sempai, ce principe m’est revenu. Leurs chutes étaient fluides, légères… tout simplement naturelles ! Quant à moi, trop de parasites viennent me perturber : penser à déplacer ma jambe de telle ou telle manière, bouger le corps ou, plus dur à effacer, la vieille habitude de vérifier intérieurement que ma chute était correcte !
Ca me semble primordial de travailler à supprimer les mouvements parasites… là où ils sont et où on ne les attend pas! Les chutes, les échauffements, les techniques, la respiration…
En outre, je précise que cela faisait bien longtemps que je n’avais pas chuté et ça a été particulièrement agréable de m’y remettre.

Le ninjutsu et le jeu d’échecs
Vous connaissez tous le jeu d’échecs ? Eh bien la phrase « Agir dans la réaction d’uke » me fait penser à ce jeu. A ce jeu non pas en tant que divertissement mais en tant que symbole d’un affrontement.
Aux échecs, on analyse l’adversaire, on pare ses attaques, on place ses contres, on crée des brèches,… Et une des stratégies qui peut s’avérer efficace est d’amener l’autre à faire un mouvement que l’on attendait et qui nous arrange. Un sacrifice par exemple : on laisse une pièce à portée de l’adversaire pour qu’il s’en empare et lui, en prenant ladite pièce, ne fait en réalité que s’affaiblir ! Par exemple parcequ’il se disperse de trop et n’est plus en mesure de protéger ses pièces maîtresses…
Lors des affrontements uke/tori, j’ai l’impression qu’il y a parfois des similitudes avec le jeu d’échecs.
Mais ce n’est pas le seul moment où j’ai l’impression qu’il faut agir dans sa réaction. Les échauffements par exemple !
Je m’explique ! Le point de départ, c'est forcément les exercices, abdos, pompes, assouplissements,… que nous faisons tous ensemble. Tous plus douloureux les uns que les autres !
Et face à cela, notre réaction initiale à tous est identique, au moins au début : on galère ! Mais on continue, on force, on ne lâche pas. Et même si on lâche, on y retourne,...
Puis, à force d’entrainement, notre réaction évolue : on galère un peu moins et on en profite donc pour se « reposer » ou du moins un peu moins forcer. En bref, on s’habitue. Et c’est à ce moment précis indiquait Jean-François que nous devons faire l’effort, si nous nous habituons à l’exercice, de le rendre plus difficile encore, de le faire encore mieux,… En somme, il me semble important d’agir dans la réaction du uke le plus dur à combattre que l’on puisse imaginer : soi-même!

Etre à l’écoute de uke mais ne pas pour autant le laisser nous diriger…
Le ninjutsu nous incite à agir en tenant compte de l’environnement et en particulier de uke.
Et j’avoue que j’ai cru voir une contradiction entre le fait de "combattre" quelqu'un (et donc lui imposer "sa loi") et être à son écoute. Je pense en réalité que cette contradiction n'est qu'apparente car je perçois qu’elle n’est qu’illusoire, même si, dans la mesure où je ne sais pas encore mettre de mots dessus, je ne pense pas avoir tout compris de ce sujet… Loin s’en faut ! A suivre.
Et ça me rappelle un cours de l’an dernier où l’on avait évoqué le métro. Dans une rame de métro, vous avez plusieurs manières d’être transporté. Les deux antagonistes que je vois sont :
1. on peut s’asseoir et être tranquille… C’est le top, on peut bouquiner, écouter de la musique,… Jusqu’au jour où l’environnement sera différent : jour de grève, monde dans la rame, métro pris dans un pays étranger,… Alors là, c’est la cata ! On risque de se sentir balancé, de ne pas appréhender correctement la situation, de pester contre le conducteur…
2. on peut être apprendre à gérer les a coups du métro, refuser de simplement les subir… Et là, on revient sur le point qui nous avait fait parler du métro l’an dernier : le shizen no kamae. La posture en déséquilibre permanent qui nous permet précisément d’être à l’écoute de l’environnement, de l’attaque d’uke,…
Cet exemple, comme le sujet initial du paragraphe, incite à trouver le bon équilibre: agir comme on le souhaite en tenant compte de l'environnement... et des surprises ou opportunités qu'il peut nous offrir.

Le jugement… ou la défaite avant le combat
Je vous parlais il y a peu de négociation. Il se trouve que j’en ai eu une à mener dans le cadre professionnel… Et qu’elle s’est soldée par un lamentable échec ! Je vous passe les détails mais dans le principe, mon interlocuteur m’a annoncé qu’il n’était pas même envisageable que j’obtienne ce que j’étais venu chercher. Aussi, même si j’ai défendu mon opinion, il a refusé l’échange. Je pense que je suis partiellement responsable de ce demi échec pour la simple et bonne raison que j’y suis parti perdant… et qu’objectivement, pour quelqu’un qui prête de l’attention à ce qui l’entoure, ça devait se voir comme le nez au milieu de la figure.
Maintenant que j'ai assez de recul pour tirer les enseignements de cette quand même demi réussite, j'en tire deux conclusions:
1. J'aurais peut-être dû agir dans ma réaction, à savoir me dire : "j’ai tort, rien n’est perdu, même si mon interlocuteur a intérêt à me faire croire le contraire."
2. A côté de ça, sans vous expliquer le contexte, je suis quand même satisfait de la juste appréciation des forces en présence : je risquais beaucoup plus que ce que je ne pouvais gagner et j’ai estimé que je n'avais intérêt à franchement à y aller. Et comme en plus, au passage, j'ai pu récupérer deux - trois informations qui pourront m'être utile...
Cette dernière anecdote me rappelle l’attaque des ceintures noires lundi soir. Encore un point commun entre négociation et ninjutsu?

Guillaume

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Message  Thomas Mer 25 Nov - 22:15

Merci Guillaume ! C'est super intéressant toutes ces pensées et ces petits conseils.

Wink

Thomas

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Message  Julio Mer 25 Nov - 22:36

Jugement ou pensées parasites:

Justement Guillaume, si l'on se dit , c'est perdu ou tel paramètre va me gêner, si l'on a plus de doute que de croyance en la résussite de la technique, celle ci échoue à mon avis.
C'est peut être comme si l'adversaire le percevait insconsciemment ou simplement suivrait quelque part
inconsciemment nos pensées ? ou peut être irait il simplement et quelque part inconsciemment dans
le sens (échec ou réussite) auquel on a pensé ?

Il faut peut être penser à la réussite de la technique à un moment donné, ensuite se dire elle va y arriver, puis ne plus y penser aussi aprés , peut être la laisser aller , comme l'on nous l'a suggéré ?

De même comme l'avait dit le fondateur de l'Aikido Morei Ueshiba ; peut être faut il essayer se considérer comme un tout avec l'adversaire, ce qui nous entoure, en quelque sorte, pas se sentir différent ou étranger à l'échange, mais se sentir dedans, à l'aise dans l'effort de cet échange et ce qui pourrait y avoir d'inconfortable physiquement ou dérangeant mentalement : essayer d'accepter l'effort physique et ce qui pourrait déranger notre mental.

Une autre anecdote :
En voiture, en hiver, je roulais à vitesse modérée, mais le gros virage trés large et qui montait , sans trottoir et avec des voitures garées dans tous les sens ; me paraissait à aborder un peu plus doucement.
Donc je freinais, mais le sol était trés gelé, la voiture commença à déraper et glisser , avec la vitesse , elle allait percuter celle garée devant.
J'ai freiné de toutes mes forces et essayé maneouvrer le volant, une fraction de seconde je pensais que j'allais rentrer dedans et je m'imaginais déjà en train de devoir faire un constat payer une facture.
Et là d'un coup je me suis dit : non c'est pas possible, je me suis dit non , non et non , j'ai cru trés fort en ce que je n'allais pas rentrer dedans, je ne croyais plus du tout à la collision. J'ai cru en la réussite du freinage , je n'avais plus aucune autre pensée et plus aucun doute , j'ai réussi à m'arrêter avant.
Je ne sais pas mais le fait d'avoir réussi à ne plus croire en la collisions , et qu'il n'y en ai pas eu m'avait vraiment marqué ce jour là.
Normalement , la collision aurait peut être dû avoire lieu ?
Peut être cela rejoint il notre mental lors du combat qui ne doit peut être dans certains moments penser à ne pas perdre ?

Voilà c'était mon point de vue personnel qu'il soit bon ou mauvais
Julio
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Message  Thomas Mer 25 Nov - 23:49

Pour continuer le fil de cette discussion, je mettrai l'accent sur un de mes axes de travail actuel : la respiration.

La respiration joue un rôle essentiel dans la relaxation et dans la méditation (sans parler de la vie de tous les jours... tiens, arrêtez de respirer pour voir .... ) et donc : sur notre mental, sur notre façon d'être et d'agir. Le problème, c'est que comme toute chose que l'on "sait" faire ou que l'on fait "naturellement" grâce au contrôle de notre subconscient, on ne respire pas forcément de manière idéale. Nous prenons de si mauvaises habitudes (par confort, paresse ou par mauvaise compréhension des mécanismes).

Un petit exemple : faites l'effort de monter les escaliers à pieds, lentement, les marches trois par trois. Avant les muscles, c'est pour moi le souffle qui peine en premier, qui me fait ressentir comme une chape de plomb qui me retient. Alors s'engage une lutte interne, un mini-cataclysme qui a pour but de réguler la respiration, qui recale le rythme en fonction des besoins du corps. Cela arrive aussi lorsque l'on est en retard, que l'on court très vite pour attraper un bus, ou alors que l'on se bat le premier jour des soldes (pour la petite touche féminine).

Pour avancer dans l'amélioration de la respiration, j'ai noté ici et là quelques éléments clés.
- Le concept du Hara (le ventre, à quelques centimètres sous le nombril : un centre de vie et des "courants" d'énergie ?") : il est très important de respirer avec le ventre, et non d'hyper-ventiler ses poumons. Cela ne sert donc à rien de bomber le torse, de grandir les épaules. La respiration est très interne, presque invisible. Sauf au niveau du ventre, qui doit pouvoir se gonfler et se vider efficacement.
- Généralement, le plus important reste l'expiration. Il ne faut pas spécialement penser à l'inspiration, qui vient toute seule. Exception faite bien sûr d'exercices spécifiques qui peuvent nécessiter une inspiration contrôlée et particulière.
- Lors de la pratique, il faut expirer tout en attaquant / pendant la frappe. De la même manière, cela n'est pas forcément naturel et automatique pour notre corps, mais en y faisant bien attention, c'est efficace et, j'ai l'impression, permettra peut-être de travailler plus doucement (lenteur et décomposition du mouvement) - j'y travaille ! peut-être un bon moyen pour ne plus utiliser la force et détendre les muscles qui guident encore mon corps. Quand ce n'est pas le mental, maladroit.

Il existe une infinité de méthodes et techniques de respiration. Je ne donnerai pas une liste des techniques ou exercices que l'on peut glaner ici où là, ne pouvant les apprécier ou dire s'ils sont efficaces. Mais voici juste un bon exercice qui peut être pratiqué à n'importe quel instant. A vous de juger :
- Une inspiration par le nez pendant environ 5 secondes : ne pas gonfler les poumons mais plutôt le ventre (sans trop forcer ni sur-gonfler le ventre)
- Maintenir ensuite votre souffle pendant 3 secondes environ (le diaphragme se replace et se détend)
- Expiration par la bouche : un souffle profond et très lent, qui est comme une source d'eau qui coule doucement. Essayer de prolonger cette expiration, entre 5 et 7 secondes, sans forcer. On peut également accompagner cette expiration d'un râle profond presque sourd (un Kiai discret). Le ventre doit se "vider" et se comprimer naturellement , imprimant une légère élévation du diaphragme.
Recommencer ce cycle autant que souhaité (jusqu'à vous endormir ou tomber dans la rame de métro!).
C'est une technique simple qui a principalement un effet sur la nervosité, le stress et sur l'attention. On peut ainsi parfois entrer dans une sorte de "transe" (le corps semble flotter, les sensations se diffusent, la vision est plus "claire").

Apprendre à respirer n'est pas spécialement confortable, voir très désagréable au début. Nos habitudes sont bien ancrées, et notre corps est déstabilisé si on lui inflige une nouvelle routine. Il faut mettre en place un dialogue avec son corps, lui expliquer (calmement bien sûr !) que c'est pour son bien, et que vous aller réapprendre à respirer mieux. Faites l'exercice, je vous garanti qu'au bout de quelques semaines (de pratique régulière, hein, pas des semaines entières à ne respirer qu'ainsi !), on ressent une vraie sensation de détente lorsque l'on commence la respiration. C'est très efficace. Chacun trouvera sa manière, ses petits rites pour s'installer ainsi en mode "respiration méditative".

Thomas

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