Stage retour Japon du 22/11/2010

Que d'informations, d'éléments nous avons eu... Pour le 8e kyu que je suis ça fait beaucoup à digérer et à intégrer. Je pense que j'en aurais pour plusieurs année a tous comprendre, si j'arrive à comprendre et surtout bien sûr à mettre en pratique tous ce que Jean-François nous a donné ce dimanche dernier.

Ce que j'ai retenu, à chaud, de ce stage, c'est le vide (mais pas le vide où on est absent, mais un vide où il faut qu'il y est... oui ça retourne un peu les neurones, mais je ne vois pas comment expliquer autrement ^^'''). En suite deuxième principe que Jean-François a essayé de nous faire comprendre suite à son séjour au japon est l'effacement. Là encore c'est un principe dur à comprendre et surtout à appliquer, à mettre en pratique. Lorsqu'on a vu sa démonstration avec Virginie, lorsque Jean-François s'effaçait, Virginie avait l'air d'être décontenancée dans le sens où elle ne comprenait pas ce qui se passait. Car à un moment donné Jean-François est présent, puis s'efface, mais sans faire de vide. Je ne sais pas comment faire passer ça par des mots, il faut le voir, pour pouvoir se rendre compte.
Pour arriver à faire cela il me faudra beaucoup de pratique et de travail personnel. Ganbarimasu! ^^

Une autre notion qui a été abordée, c'est l'attaque dans l'attaque. Là où ça devient intéressant c'est d'essayer de le faire en y appliquant (ou en tout cas essayer d'appliquer ^^) les deux principes énoncées au dessus.

On peut également faire qu'à moitié les mouvements pour laisser Uke faire l'autre moitié et ainsi de suite. Ainsi, il n'y a pas de combat car tout s'annule. Les Arts Martiaux sont avant tout des Arts Vénitiens, c'est l'amour et non pas la guerre si je puis dire. C'est arrêter avec la paume de Bouddha.

Une autre chose que Jean-François a dit et qui a pris tout son sens par la suite pour moi, c'est qu'il a dit: "Quand je passe 15 secondes dans les mains d'Atsumi Sensei, j'en ai pour un an de travail par la suite". Cette phrase a pris tout son sens pour moi au moment où je suis passé dans les mains de Jean-François, et effectivement ce n'est pas longtemps, mais avec un mouvement qu'il a fait sur moi, j'en ai pour plusieurs mois de travail. Notamment par rapport à ce que j'ai ressenti, j'arrive toujours pas à mettre des mots dessus pour l'instant. Mais j'espère pourvoir travailler dans ce sens et pouvoir ensuite donner la même sensation à Uke. Mais la route est longue, j'espère que je ne me perdrai sur ma voie.

Voilà, donc, comme vous avez pus le voir c'est toujours dur de comprendre un stage retour Japon (le principe a l'air simple, mais au final on se rend compte qu'on a rien compris ^^), mais j'espère qu'un jour, pour reprendre les mots de Virginie, que la petite graine que Jean-François nous a planté en chacun de nous pendant ce stage germera un jour, lors de notre pratique.

Merci pour ce stage

A bientôt sur le tatami

Nicolas

oups. Je viens juste de me rendre compte que je me suis trompé dans la date... Le stage a eu lieu bien évidemment le 21/11/2010 ^^

Encore désolé

Le stage retour japon est assez spécial, c'est comme si on avait un cours avec Hatsumi
et qu'il nous livrait quelques uns des ses secrets.
Sans le niveau minimum, on peut essayer, mais c'est pas simple du tout , mais au moins
il faut essayer.
Après , on nous a montré des mouvement ou la forme est destructurée . Ce que j'ai compris à mon niveau , ça veut peut être dire, faire par exemple un Omote Gyaku en ayant les bras positionnés depuis une posture qui s'y prêterait pas du tout par exemple et y arriver.
Il y aussi eu beaucoup de travail d'intention aussi et quand c'est exécuté par Jean François , c'est comme un tourbillon autour de Uke, tout arrivera là où Uke s'y attend le moins, c'est très déstabilisant pour Uke à chaque fois qui est perdu au final car il n'a pu "s'appuyer" sur rien.

Après on nous a expliqué que l'on doit copier ceux qui nous enseignent et voler les techniques.Comme à la peinture, on doit essayer de copier le style et pas que les techniques. Un waza ne sera pas fait de la même façon par deux ceintures noires, pas
avec le même Chi, ni dans l'intérieur , ni à l'extérieur.
C'est là qu'on nous a expliqué que l'on de doit plus penser : "Je fais la technique" , mais devenir la personne qui montre la technique.
Je crois la aussi que mon "Ego" surpuissant me facilite pas toujours la tâche.

A un moment, on nous a parlé des moines Yamagushi (moines de la montagne) et le travail sur les imperfections pour les transformer en perfection m'a beaucoup inspiré (j'essaies de ne pas oublier).
Et j'ai bien retenu la phrase :
"Si vous faites la gueule , faites la mais avec le sourire"
Virginie est un exemple à suivre de ce coté qui malgré le travail de haut niveau avec
Jean François garde un minimum de sourire, même quand les techniques sont
douloureuses intérieurement, cela demande beaucoup de courage.

On nous a énormément donné une fois de plus, il y a eu de la critique et cela ne peut que
aider à avancer.
Dans la vie de tous les jours, si on me critique directement ou indirectement ,
je me dis est ce que c'est justifié ? Si oui je me demandes qu'est ce qui va pas
dans mon état d'esprit, mon comportement. Si c'est une mauvaise habitude, je me dis
que je dois essayer de faire différemment, que je dois penser à l'opposé ,
et que je ne dois pas rester figé sur les illusions (pensées réflexes) qui apparaissent.
C'est un travail sans fin et sans but je crois (comme le Ninjutsu).


Gambatte.

Tout d'abord, merci pour ce stage retour japon. Avec les principes que l'on nous donne, je me dis qu'il y a matière à approfondir jusqu'à la fin de notre vie, et peut être même au delà... l'avantage avec les principes c'est qu'on peut les appliquer à notre vie de tout les jours. Ils ne changent, ils nous offrent une idée de permanence dans un univers qui change tout le temps. C'est en quelques sorte de la stabilité dans l'instabilité. On peut s'appuyer dessus, vue que c'est stable, dans notre existence (qui peut s'apparenter à un combat contre nous même...).

En ce qui concerne la notion de compréhension... on peut se consoler en se disant : "j'ai compris une chose, c'est que j'ai pas compris...". A mon avis, le plus important avec les principes c'est de les vivres, d'en faire l'expérience intérieurement (sensation...) et surtout de les partager (avec "uke/tori"...). La notion de partage dans un principe me semble être essentiel. Parfois, je me dis quand je pense à ma pratique (afin de me remettre en question...) : "cherche pas, il n'y a rien à comprendre", cela me calme et m'apaise. Chaque chose en son temps, comme on dit, alors la compréhension doit avoir son temps aussi !

D'autre part, je me permets de répondre à Julio. Il me semble que le terme "yamagushi" que tu as écris dans ton post s'écris "yamabushi" ("shugendo"...). Peut être que je me trompe, si c'est le cas toutes mes excuses aux lecteurs de ce forum.

Cordialement,


Raphaël.

Tu as entièrement raison Raphael, merci pour la correction.