Mercredi 30 Novembre

On a travaillé sur l'enchainement des Goggyos et j'ai pu tirer quelques grandes leçons.
Et dire que ce n'est que le début !

Le fait d'enchainer les Goggyos, provoque que l'on se retrouve dans des situations différentes de celles que l'on connait quand on ne fait pas un long enchainement.
Même si les mouvements restaient les mêmes , le placement de Uke n'était jamais exactement le même ni le mien d'ailleurs, ni nos réponses quand la distance n'est plus celle idéale, il faut un peu adapater voire change rle style d'attaque comme passer de Shuto à Boshiken si par exemple Uke se protégeait presque le cou.
C'est pas dans le cours mais après le cours en y repensant que je me suis dit, que mes déplacements auraient pu être plus amples , plus osés, en mettant plus de dynamisme, en peut être osant mettre plus de "jeu" en face de l'attaque, devenir plus joueur
"joueur" face au danger ?
Peut être j'oses pas assez grandir les choses, m'exposer plus, plus m'ouvrir à l'attaque
de Uke.

L'autre point qui m'est venu à l'esprit , et la grande leçon c'est bien comme
on nous le répète souvent : "le déplacement fait tout, c'est le plus important"
"Shikin Aramitsu Daiko Myo"
C'est bien aussi une définition du Ninjutsu aussi :"l'art du déplacement"
Des fois j'étais trop près de Uke et à l'extérieur, et avec un bras en contact , je n'avais pas à chercher le Muso Dori il s'imposait déjà où était déjà là, je n'avais pas à bouger autre chose ou me déplacer pour le créer ,je n'avais plus qu'à continuer le mouvement.
Le fait de se placer à une certaines distance, et suivant si on est extérieur ou intérieur
un Gohho se plus approprié qu'un autre.
Si on est très près le Ura Gyaku, des fois est mieux car on est prêt pour plier le coude de Uke alors que des fois , plus loin mais avec un contact , le Omote Gyaku peut se faire.

L'autre point important ce sont les mains avec leur placement dans les 6 Axes de l'espace, disons la façon dont elles sont placées par rapport à un bras de Uke ou par rapport à Uke , influence fortement quel Gohhos va être crée aussi.
Des fois par contre si on est trop loin , ou mal placé ou que rien ne vient, là il faut continuer le mouvement, frôler Uke pour amener le Gohho , on le provoque plus dans ce cas là.
Ce qui est intéressant, est qu'à un moment, j'avais la main en contact avec la main de Uke, j'étais bien distant j'ai tourné sur moi même et juste en "aggripant" un eu la main de Uke , ça a fait un Omote Gyaku qui l'a déséquilibré, c'était pas joli ni carré mais c'était plus dans le "non calculé ou non réfléchi".


Le fait de travailler doucement, comme l'avait dit Laurianne n'implique pas que Uke soit passif, mais qu'il cherche à rentrer dans les vides , au bon moment et presque se défende aussi, surtout que là on gardait beaucoup de contacts presque comme du Tai Chi.
Pratiquer lentement ça m'a permis de moins réfléchir des fois avec Uke, plus me laisser
par la sensation de mon inertie et par un certain rythme avec Uke.
On était plus dans une sorte de synchronisation, mais pas une danse; car je cherchais bien à le toucher , on restait dans le combat et pas de la gestuelle , même à cette vitesse.



Pour Uke , qui était Aurélien , il a tenté de me projetter avec les mains ou bras et là je n'avais pas envie de tomber, je ne tombais pas , les autres fois où il a mis le poids du corps, ça change tout , on sent que l'on va aller au sol, même si c'est juste une main posée sur notre avant , il y a comme une densité qui nous pousse , c'est j'aurai envie de dire "plein" dans le contact.
Avant on 'avait déjà projeté , mais là le fait d'être dans la lenteur, plus décontracté peut être a fait que le ressenti de l'effet a été plus grand cette fois ci.
Le fait de bien ressentir les deux façons (une plus bonne et une plus mauvaise) , c'est peut être la meilleur façon par l'expérience ou le ressenti de percevoir ce qu'est une bonne
utilisation du poids du corps ?
J'ai trouvé le mot le plus approprié, car c'est plus une sensation, quelque chose que l'on a pas dans la vie de tous les jours. Je me comprends par "densité", mais quelqu'un d'extérieur pourrait l'interpréter à sa manière alors que c'est plus du domaine du ressenti ou vécu.

Gambatte.