Mercredi 18 novembre 2009

Spécial " retour japon " :

Laurianne, Nirine, et Ilona nous ont fait part de leurs expériences " voyage japon ". " dojo bujinkan ", antichambre du " japon ". La nouvelle méthode pédagogique au "dojo" Alésia. Les grades, leurs significations, leurs attributions. La mémoires du corps... le "saki " test et ses répercutions. La notion de choix, passer un cap ou revenir dans ses illusions. " gambaté " (bon courage)...
Puis, travail "uke/tori" (style naturel, non technique...) au niveau du "jutai jutsu"(blocages articulaires...) + "tahen tai jutsu"(déplacements...), en ayant un temps d'avance par le jeu d'action "uke" / réaction "tori" (plein/vide ou corps/esprit...), dans l'idée que "uke" donne le mouvement. Possibilité d'y insérer les "gogyo", "ashi rau". Les " torite waza ", sur plus d'un point de douleur, l'image d'une feuille de papier ("uke") que l'on mettrait en boule. Exercice autour du "daken tai jutsu", le jeu du "oui/non" (et ses variantes) / "peut être"... le principe supérieur " ku kan " dans l'art de la frappe. Jeu avec le stergnum de "uke", provoquer un blocage, une douleur, une chute. Un "tori" et deux "uke", avec du "daken tai jutsu / jutai jutsu / tahen jutsu".
Impressions, plus de présence quand on utilise moin de force. "gogyo" + "ku kan"... surprenant. La confiance en soi permet de se détacher de ce que l'on peut faire et de ce que l'on ne fait pas. Chercher son naturel ses assez mystérieux, on arrive à s'étonner, plus agréable qu'un "kata" (moin rigide... en sachant qu'il faut les deux, notion d'équilibre). Evoluer au niveau de l'adaptation aux différent(e)s partenaires, garder un certain niveau technique.

Concernant la notion de maîtrise de soi, cela m'a fait penser à une histoire (Contes et récits des arts martiaux de chine et du japon, albin michel, Spiritualités vivantes), celle du manteau magique ("YANG LU CHANG", 1799-1872), un soir, alors que "YANG LU CHANG" rentrait chez lui. Il avait choisi de se mettre en boule dans son manteau lors d'une embuscade nocturne lorsque ses agresseurs se mirent à le frapper violament à coup de pied, poing, batons... puis lassés de frapper ce corps inanimé ils l'abandonnèrent. Le lendemain "YANG LU CHANG" n'avait aucune marque de coup et semblait paisible. Le plus surprenant dans cette histoire c'est que les agresseurs étaient resté au lit, et gardèrent leurs membres paralysés pendant quelques jours comme après une décharge de courant à haute tension. Plutôt que de risquer de tuer un de ses agrésseurs il avait choisi d'amortir les coups avec de l'énergie interne (puissante, invulnérable, souple, et insaisisable... du "ki"...).
La lecture de ce livre est très agréable...



Raphaël.

tu reste en surface dans tes rapports, et ne pas au bout, tu ne developpe pas assez...

Salut,
( les anciens doivent sursauter en voyant mon nom d'utilisateur, non no vous ne rêvez pas c'est bien moi )

Bon je voulais juste un peu revenir sur mes impressions du cours d'hier soir qui m'a fait un bien fou !
En revenant du Japon, on se sent un peu déconcerté de ne plus pratiquer tous les jours et ca m'a fait une bonne bouffée d'oxygène de me retrouver sur le tatami.
Comme l'a fait remarquer Jean François, le début du cours est un moment assez angoissant, car on sent le regards de tous les gens qui attendent avec impatience de recevoir un peu de ce parfum du Japon.
Mais bon, le corps est heureusement bien fait et les sensations ressortent d'elles meme!

Ce qui était également intéressant dans ce cours c'etait de voir la synthèse qu'a faite Jean Francois du dernier cours de Senno Sensei - cours auquel nous avons évidemment participer. => Nous n'avons pas la même profondeur de lecture du cours !!!
Pour ceux qui ont trouvé le cours d'hier nébuleux, ne vous inquiétez pas moi aussi, mais c'etait un véritable plaisir de se laisser porter par le flux !
Bref comme on le repete sans cesse "Gambate o kudasai" !

Nirina

C'est trés complet déjà Raph.

Je ne vais citer aussi que des détails de surface :

- Le déplacement est plus important que la technique
- Faire réagir l'adversaire pour travailler ensuite sur sa réaction , par exemple laisser une ouverture apparente pour tenter l'adversaire à attaquer
(avancer) dans cette ouverture , puis agir ou contrer.
- Agir sur le vide que l'on crée chez l'adversaire
- Techniques d'immobilisations appliquées sur cinq, six points en torsion simultanément ( trés dur à appliquer même sur deux points déjà)

Si jean françois dit à raph que son rapport n'est pas assez complet c'est dans l'intérêt de raph , et personne n'a le droit de remettre cela en question. Le forum est un outil qui permet d'échanger sur la pratique, nos ressentis respectifs, Et aussi de voir nos evolutions.
Si on se contente de dérouler une somme de technique,effectivement on reste en surface et on ne donne pas de soi, on ne se mouille pas en somme.
Cela étant dit, c'est vrai que revenir parmis vous est assez bizarre, et on essaye de donner ce qu'on a vécu, nos erreur nos echec, nos réussite s'il y en a.
Chacun de nous a vécu quelque chose qui lui appartient, et lors du retour on met tout cela dans le même panier pour enrichir le tout, le dojo.
Je crois que chacun avec son niveau a absorbé des choses.
Au premier voyage c'était: je suis passé à côté de tout ça!
Au deuxième c'était plutot: j'ai vécu ça.
Et la pour moi c'était: j'ai vu une partie de ça, même si c'est tout petit.
Le déplacement comme l'a montré jean françois, je l'avais noté dans mon deuxième voyage mais je n'en avait pas mesuré la profondeur.
Ce qui est toujours beau a voir, c'est comme jean françois peu digérer ce qu'il a vu et le redonner avce sa pate en plus.Et cela quasi instentanément: je vois, j'avale, je donne.
J'ai aimé l'erreur dans ce voyage, je pense avoir pris le risque d'en faire, parceque comme on le dit a chaque début de cour lors du salut, dans chaque erreur il y a un enseignement à tirer.

Cela me fait penser à quelque chose qui m'a marqué dans ce qu'a pu dire Jean-François lors de ce cours :
Il ne sert à rien d'être "gentil", de toujours vouloir aller dans le sens des attentes des personnes. C'est inefficace et une perte de temps. Il a bien précisé que s'il pouvait parfois être très dur, sembler impitoyable ou injuste, c'était pour notre bien, pour nous permettre de progresser. Comme un révélateur, un moyen de prendre conscience de quelque chose. (NB : j'espère avoir bien saisi le fond de sa pensée et en pas être parti dans une interprétation trop galactique ; surtout ne pas y comprendre que JF est un tyran ... bien au contraire).

J'ajouterai que cela peut parfois "faire peur" (non?). C'est une démarche personnelle pour chacun de venir au Dojo et de s'intégrer au groupe, de respecter les valeurs et codes de cette anti-chambre du Japon. Pour certains, cela peut aussi être de l'ordre d'un réel besoin (reprendre le contrôle de son corps, de son esprit, de sa santé, de son mental, etc). C'est donc, en un sens, accepter de venir pour devenir celui que l'on est vraiment, c'est accepter de changer, d'évoluer, d'être transformé dans nos illusions (et surtout nos prétentions). Comme aller un peu contre soi, contre la personne que l'on est à cet instant et qui pourra progresser dans le travail à venir. Parfois, je me demande vraiment ce qui peut m'arriver si je m'implique totalement et travaille sans relâche. Cela implique beaucoup d'efforts, de lâcher prise, et nous n'en sommes pas tous capable (ou pas aux mêmes conditions). Pour conclure, malgré cette impression de peur, il ne faut pas oublier qu'au final, rien ne peut nous faire plus de mal que nous-même (déceptions, illusions, égo, ...). La peur, c'est de nous qu'elle vient, c'est de nous qu'elle dépend. Reste ensuite à pouvoir appliquer ceci à notre vie et notre pratique (Gambate ! )

Tous vos posts sont aussi intéressants les uns que les autres!! ça fait un bon résumé du cours-retour Japon!
Pour reprendre un instant, je dirais qu'en effet c'est impressionnant de voir ce que Jean-françois nous redonne du Japon. En un cours, il résume pas mal de choses et remontre des principes vu au Japon (en sachant que la plupart du temps, on les a déjà vu ici à Alésia!) et que nous 3 qui sommes partis au Japon, on voit tout de suite le rapprochement, peut être que cela nous donne une longueur d'avance.
Jean-François n'hésite pas également à se remettre en question dans sa pratique et dans son enseignement: pas une immobilisations mais des centaines!! L'efficacité est multiplié par cent...cela permet de contrôlé Uke non plus par un seul point, une articulation, une douleur..mais permet de contrôler tout son corps!

Ta remarque sur la peur Thomas est juste...et cette question réapparait parfois, lors de notre évolution, lors de voyage au Japon....

Pour moi:
1er voyage: waouw c'est génial! je veux continuer, je veux revenir!
2ème voyage: waouw c'est génial! je me prends des claques! Vais-je revenir? Nirin' l'a dit: peut-on s'arrêter à mi-chemin? Le sakki test n'est qu'une "vérification"....ce qu'il y a après est le sakki test en permanence...la conscience.

"Next step" = Penser à l'avenir l'a rappelé Jean-François. A l'après.....