Mercredi 17 mars 2010

Un premier cours consacré aux Goggyos.

Après, bien évidement, notre séance rituelle d'échauffements, d'étirements, de roues, de sauts et de conditionnement physique.

Le crocodile en ce moment me pose beaucoup de problèmes. Cela me fait remarquer que je perçois le haut de mon corps comme lourd (fort) et mes jambes comme légères (puissantes) ...bizarre... n'est-ce plutôt pas l'inverse qu'il faut rechercher à atteindre, afin d'être bien bas et très délicat avec les mains ?

Selon les jours, la limite se fait ressentir différemment, mais c'est généralement pendant les abdos que le corps commence à trembler, à crier pitié. C'est à cet instant qu'il faut bien se détendre, faire le vide, oublier que l'on enchaîne les contractions depuis de longues secondes et tenter de pousser un peut plus loin la limite. Ne pas se laisser emporter par le poids de l'effort (plus haut les jambes). C'est sans doute à cet instant que l'on doit pleinement profiter de l'occasion pour abandonner la force et agir en conscience totale, enfin, apprendre à le faire... Ca ne marche pas toujours, mais il faut essayer à chaque fois. Ah, et ne pas se blesser bien sûr ...

Les pompes façon Nogushi sont vraiment déstabilisantes. Impossible de décoller. On m'a expliqué qu'il fallait bien armer les pieds, quitte à les écarter un peu plus. Puis de pousser en synchro avec les mains bien à plat devant soi. Mais non. Là encore, trop de réflexe de force. Y aurait-il un stade intermédiaire pour développer quelque aptitude à y parvenir ?

Et enfin, les Goggyos... ah ....
Laurianne et Ilona, après avoir montré une première fois la forme japonaise, ont insisté sur pleins de détails, afin que faire plus entrer les éléments dans notre pratique. Nous en découvrons toujours plus, pour remplir notre échange avec Uke.

Chi no Kata : il faut garder le bras qui bloque bien tendu, présent face à uke (ne pas l'écraser ou le plier en avançant), et pénétrer dans son espace lors de la phase suivante et le déséquilibrer, quand le pied arrière rejoint l'autre, tout en restant bien bas, au même niveau de tête.

Il faut également enchaîner les postures en utilisant et se reposant sur la balle du pied (surtout ichi monji no kamae). J'avais déjà réalisé cela un soir chez moi après que l'on m'ait corrigé, ce qui permettait de se tenir bien bas et de rester puissant pour les transferts. Mais il faut garder cela continuellement à l'esprit, et l'appliquer. Ce détail compte vraiment.

Sui no Kata : pas facile de monter telle la vague pour s'abattre sur le rocher. Bien respecter les pas. Ichi monji no kamae. Pied arrière à 45° en avançant (en Dokko no kamae). Puis on enclenche le mouvement, avec la jambe arrière, qui finit en Shuto. Rester fluide.

Ensuite, dans Ka, Fu et Ku, ce que je retiens surtout, c'est la nécessité d'être très subtil avec Uke, d'à peine le toucher. Là encore, c'est pareil, tant que le transfert du poids du corps ne sera pas bon, on restera durs, bloqués, etc... Nirina m'a donné des conseils puis m'a illustré ses propos, et cela m'a scotché. Comme une danse joyeuse qui fait peur. Il m'a conseillé de travailler plus lentement, plus calmement.